Maïwenn était une petite fée timide mais très courageuse. Elle habitait une maison creusée dans un vieux chêne au cœur de la forêt enchantée. Chaque matin, elle ouvrait sa porte ronde et regardait les feuilles d’or danser dans la lumière.
Un jour, la Princesse Rosalie arriva en larmes. Sa baguette magique avait disparu. Sans elle, les fleurs ne chantaient plus et les lucioles restaient silencieuses.
« Je l’ai perdue en traversant la rivière aux nénuphars », sanglota la princesse. Le Prince Élias, son frère, posa la main sur son épaule et souffla : « Nous la retrouverons, ne t’inquiète pas. »
Maïwenn s’approcha doucement. Elle tremblait un peu, mais elle ressentait qu’elle devait aider Rosalie. « Je peux chercher la baguette avec vous », proposa-t-elle d’une petite voix.
Rosalie essuya ses larmes. « Merci, Maïwenn. Nous avons aussi besoin d’un indice. »
Au même moment apparut la Poupée Coquelicot. C’était une jolie poupée de chiffon aux cheveux de laine rouge. Elle sautillait sur ses pieds de tissu. « Bonjour les amis ! Vous cherchez quelque chose ? » s’exclama-t-elle en riant.
« Ma baguette magique », répondit la princesse. « Tu l’as vue ? »
La poupée Coquelicot hocha la tête. « J’ai vu un petit nuage de poudre scintillante passer près de l’étang bleu. Je suivais des papillons. »
Le Prince Élias sourit. « Allons-y ! » Il saisit son épée courte, faite d’écorce renforcée de lierre.
En chemin, Maïwenn suivit des traces roses sur le sol velouté. Elle tendit sa main et fit naître une faible lumière dorée pour mieux voir.
Soudain, un souffle froid recouvrit la clairière. Des ombres dansèrent parmi les arbres.
Le Magicien Obscur sortit de l’ombre. Sa longue cape semblait faite de nuit. « Vous ne trouverez rien ! » dit-il d’une voix grave.
Maïwenn sentit son cœur battre très fort. Elle voulait fuir, mais elle regarda Rosalie et Élias. Les deux royaux ne bougeaient pas. Ils la soutenaient.
Elle prit une grande inspiration et ferma les yeux. Un rayon doux émana de ses mains. La lumière éclaira toute la clairière.
Le Magicien Obscur recula en gémissant. Bientôt, il disparut dans un tourbillon de fumée.
La forêt redevint silencieuse. Rosalie et Élias applaudirent doucement.
« Merci, Maïwenn », souffla la reine des fleurs, qui apparut sur un pétale de rose. « Ta pureté a brisé le sort. »
La reine fit apparaître un sentier de fleurs jaunes. « Suivez ce chemin, vous trouverez la baguette au pied d’un saule argenté. »
Tous s’élancèrent. Bientôt, ils découvrirent un arbre aux feuilles scintillantes. Au pied des racines, la baguette gisait sur un coussin de mousse.
Rosalie la prit précieusement. « Je suis si heureuse ! » Le Prince Élias la serra dans ses bras.
Pour remercier Maïwenn, la princesse plaça autour de son cou un collier de perles de rosée. La reine des fleurs lui offrit aussi un soupçon de poussière magique.
« Un peu chaque matin, pour illuminer ton cœur », expliqua la reine.
Maïwenn sourit, les yeux brillants. Elle avait vaincu sa timidité et découvert combien elle était courageuse.
Sur le chemin du retour, la Poupée Coquelicot entonna une mélodie de fil et de boutons. Rosalie et Élias chantaient en chœur.
Le soleil couchant peignait le ciel de rose et d’or. Maïwenn dansait avec ses nouveaux amis.
De retour au vieux chêne, la petite fée se sentait plus sûre d’elle. Elle avait trouvé sa lumière intérieure.
Avant de s’endormir, elle murmura : « Merci, forêt enchantée, pour cette aventure. »
Elle ferma les yeux, la poussière magique tourbillonnant autour d’elle, et s’endormit, heureuse et confiante.
La forêt résonna d’un dernier chant de lucioles, comme pour célébrer la bravoure de la petite fée. Et depuis ce jour, chaque nouveau matin, Maïwenn offrit un rayon de lumière à tous les habitants de la forêt enchantée.